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vendredi 9 mars 2012

LES SURVIVANTS DES ANTIDEPRESSEURS ( J'aurais dû m'en douter...)


Agacé par la persistance des symptômes, bien que par ailleurs ça m'arrange un peu pour bricoler mes vidéos la nuit, je me dis que ça fait au moins deux semaines que j'aurais dû m'informer :

1. Classe pharmacothérapeutique
Seroplex contient de l'escitalopram et est utilisé pour traiter la dépression (épisodes dépressifs majeurs) et les troubles anxieux (tels que le trouble panique avec ou sans agoraphobie, le trouble anxiété sociale, le trouble anxiété généralisée et les troubles obsessionnels compulsifs).
- Symptômes observés lors de l'arrêt du traitement :
L'arrêt du traitement par ISRS/IRSNa (particulièrement lorsqu'il est brutal) conduit habituellement à la survenue de symptômes liés à cet arrêt. Les réactions les plus fréquemment rapportées sont les suivantes : sensations vertigineuses, troubles sensoriels (incluant paresthésies et sensations de choc électrique), troubles du sommeil (incluant insomnie et rêves intenses), agitation ou anxiété, nausées et/ou vomissements, tremblements, confusion, hypersudation, céphalées, diarrhée, palpitations, instabilité émotionnelle, irritabilité et troubles visuels. Généralement, ces événements sont d'intensité légère à modérée et sont spontanément résolutifs, néanmoins, ils peuvent être d'intensité sévère et/ou se prolonger chez certains patients.
Il est donc conseillé lorsqu'un traitement par escitalopram n'est plus nécessaire, de diminuer progressivement les doses (voir rubriques posologie et mode d'administration et mises en garde et précautions d'emploi).

Bon, moi j'ai pas tout ça, mais je ne suis pas habitué à dormir 4 heures par nuit, en 2 fois 2 heures.
Je compte sur le sevrage sec (moins d'un joint de beu par semaine quand j'en ai vraiment marre des insomnies) pour que ça se purge.

et sur un forum, donc un peu moins scientifique :

Tous les antidepresseurs peuvent provoquer un virage de l'humeur.
Il est assez frequent qu'a l'arret d'un antidepresseur, il y ai une phase de re-regulation de l'humeur qui a été maintenue artificiellement haute par l'AD.... d'ou cette periode tres agreable mais pas "normale" de bien etre et d'hyperactivité.
Si cela dure... ya de forte chance que tu sois bipolaire.
En tout cas, surtout parles-en a ton medecin.

Bon, on le saura que j'ai un pôle nord et un pôle sud, mais quand ils fondent en même temps, je fais quoi ?

Un autre parle de chocolat et de sport pour regénérer de la sérotonine par les voies naturelles, bref tout ce que j'ai promis à mon psy que j'allais faire, mais je suis évidemment pris dans un rush et des cycles...

Je pense que ça va aller globalement vers un mieux-être, là je viens de dormir carrément 5 heures d'affilée, mais ça fait 3 mois que je suis à la rue question sommeil.
Le reste, ça va plutôt mieux qu'avant la crise.

Et la meilleure pour la fin :

"Bien que l'aide d'un médecin soit nécessaire, il ne faut jamais faire confiance à un médecin en matière de sevrage, pas plus qu'en matière de prescription."

Comme ça on est bien avancés.
Il semble que ce message émane d'un blog nourri par des robots anciennement traducteurs chez Google Trad, mais quand même...

mardi 6 mars 2012

Si le sentiment survit à la disparition de la personne qui l'a suscité, alors c'était pas une hallu !

Et quand il n'y a plus de sentiment, et qu'on a momentanément oublié qu'on n'était pas tout seul... 
c'est pas bon.
Les nouvelles vont vite : je suis déjà étiqueté dans les statistiques, parmi les 5% de flippés de leur mère.



dimanche 26 février 2012

Gratitude Attitude

 -mail envoyé à un psychiatre qui me connait comme s'il m'avait fait-

Bonjour professeur V.
Je me réjouis que mon mail de rétablissement vous ait atteint !
(...dans tous les sens du terme)
Je travaille très correctement avec le docteur L, que je vois mensuellement, et qui fut le témoin vigilant et attentionné de mon mieux-être je suppose assez spectaculaire pour un regard extérieur, intuitif et distancié, comme il sied à un psychiatre conventionné ;-)
Sur ma demande pressante, nous avons opéré ensemble la réduction de mon traitement médicamenteux, car les antidépresseurs, de béquille nécessaire et efficace, s'étaient progressivement transformés en une fusée dans le derrière, si je puis m'exprimer ainsi, et occasionnaient des effets secondaires amusants mais fatiguants pour moi et les miens : hyper-activité, insomnie, graphomanie…
que j'ai habilement canalisés dans les tuyaux idoines
Il y a eu un pic qui a culminé il y a un mois, du fait d'une impression de clarté intellectuelle peut-être inédite dans mes annales, et depuis ça se stabilise doucement mais je suis quand même assez high,  je reste très productif, mais je ne néglige pas pour autant de m'investir dans ma vie réelle, puisque internet c'est bien joli mais ça compte pour du beurre, passez-moi l'expression...

Je vous épargne mes commentaires et sentiments de gratitude devant l'évidente jubilation (non-sexuelle) à avoir retrouvé plus que mes moyens intellectuels, malgré une forte envie d'envahir la Pologne, actuellement en phase de régression.
Je suis actuellement en sevrage progressif : je prends 1/2 Seroplex 10 mg tous les 4 jours, et les bénéfices ne s'estompent pas. Les inconvénients, je l'espère, vont régresser. Je dois avoir l'organisme complètement saturé de cette saloperie qui m'a évité de rester par terre plus que nécessaire/
Que demander de plus ?
Le docteur L pense que si je manifeste de tels troubles de l'humeur à l'issue du traitement, c'est que je dois avoir une fragilité thymique en dessous, et on envisagera dans un second temps de traiter cette hypomanie avec du lithium, mais rien ne presse puisque le temps m'a été rendu, bien que j'aie l'impression d'en avoir fort peu pour faire les trucs vraiment importants, du fait de l'hyperactivité, qui ne consiste pas uniquement à écrire des trucs plus ou moins inspirés sur mes blorgs.
Merci d'avoir été là et d'avoir fait ce qu'il fallait au moment le + difficile : me faire hospitaliser au CHU quand j'étais vraiment en danger.
A l'usage il y aurait beaucoup à dire sur la grandeur et les misères de la psychiatrie publique, mais on déborderait du cadre de ce témoignage de gratitude, et ça ne doit pas m'empêcher de concrétiser mon projet de passer offrir une boite de chocolats aux infirmières de l'hôpital de semaine du pavillon de Saint-* qui m'ont supporté, et en supportent d'autres, dans des états moins réversibles que le mien.
Je serai à la réunion de lundi soir, peut-être nous y croiserons-nous.
Je vais jeter un oeil à des vieux papiers pour voir si je trouve quelque chose d'intelligent à y dire, mais il vaut mieux que ce soit spontané.
 Francis Lebrun, sors de ce corps !