Je ne sais pas pourquoi ça me revient, mais au collège, notre prof de latin disait que "Carthago delenda est", ça voulait dire littéralement "Carthage est devant être détruite" ce qui m'intriguait sur le plan spatio-temporel, et puis, déception toute poutinesque, j'apprends dans ce wiki l'dit ce wiki y est, louée soit la connaissance puisqu'elle affranchit des passions, que la citation exacte c'est «Delenda Carthago» qui signifie simplement «Il faut détruire Carthage !» (littéralement «Carthage est à détruire.»)
Au moins ça fait un souvenir de moins à immoler sur l'autel de l'absolu.
("souvenir") /moins/ ("absolu")
Toujours selon la tradition et le wiki, Caton l'Ancien, prononçait cette formule à chaque fois qu'il commençait ou terminait un discours devant le Sénat à Rome, quel qu'en soit le sujet.
L'expression s'emploie aujourd'hui pour parler d'une idée fixe, que l'on poursuit avec acharnement jusqu'à sa réalisation.
Je vais tenter de lancer la mode au bureau, bien que la locution latine y soit peu usitée.
Voilà pour la forme, et le devoir de mémoire, en tout cas quand il se différencie de la crampe identitaire.
Et en ce qui concerne le fond, Johnny Hallyday a eu beau chanter il y a quelques années qu'on avait tous quelque chose de Delenda Carthago, ça n'a pas pris.
Pourtant c'est vrai : quand je vois des couples incapables de se passer le sel à table sans s'agonir d'insultes, ou sur une autre échelle - différence d'intensité, pas de nature - israeliens et palestiniens refuser absolument de s'entendre et de s'écouter alors qu'ils sont condamnés à partager le même espace, je me dis que mes éditoriaux frappés au coin du bon sens auraient largement de quoi les ramener à la raison, parce qu'ils sont un peu coincés dans le Delenda Carthago attitude.
On les soupçonnerait même d'être devenus un peu accros à la baston, depuis 50 ans que ça dure, cf cet article de Jean Daniel avec lequel j'ai failli allumer le feu l'autre jour.
"“A Gaza, il n’y a plus assez de place dans les cimetières”, a expliqué un commentateur israélien. Mais, comme il nous reste encore des tonnes de missiles et qu’il faut bien en faire quelque chose, bombardons les cimetières ! Et gardons-nous de diffuser la moindre image du massacre, vu que les spectateurs sont de grands sensibles. Et envoyons des médicaments aux Palestiniens, avant de bombarder leurs stocks de médicaments.
comme on peut le lire dans la presse.
Y'a pas de gag, l'épilogue c'est que le mois dernier, j'ai reçu un courrier de Handicap International, vu que je parraine déjà quelques amputés dans la Sierra Leone, me rappelant les conditions de vie dans la Bande de Gazés, et j'ai envoyé 30 euros.
Si ça ce trouve, j'engraisse un futur militant du Hamas.
Ils ont une façon de s'envoyer en l'air qui me dit que c'est pas demain que le programme spatial palestinien nous damera le pion quand il s'agira de construire la première base sur la lune ou de terraformer la planète Mars quand on aura dézingué la notre.
Au moins ça fait un souvenir de moins à immoler sur l'autel de l'absolu.
("souvenir") /moins/ ("absolu")
Toujours selon la tradition et le wiki, Caton l'Ancien, prononçait cette formule à chaque fois qu'il commençait ou terminait un discours devant le Sénat à Rome, quel qu'en soit le sujet.
L'expression s'emploie aujourd'hui pour parler d'une idée fixe, que l'on poursuit avec acharnement jusqu'à sa réalisation.
Je vais tenter de lancer la mode au bureau, bien que la locution latine y soit peu usitée.
Voilà pour la forme, et le devoir de mémoire, en tout cas quand il se différencie de la crampe identitaire.
Et en ce qui concerne le fond, Johnny Hallyday a eu beau chanter il y a quelques années qu'on avait tous quelque chose de Delenda Carthago, ça n'a pas pris.
Pourtant c'est vrai : quand je vois des couples incapables de se passer le sel à table sans s'agonir d'insultes, ou sur une autre échelle - différence d'intensité, pas de nature - israeliens et palestiniens refuser absolument de s'entendre et de s'écouter alors qu'ils sont condamnés à partager le même espace, je me dis que mes éditoriaux frappés au coin du bon sens auraient largement de quoi les ramener à la raison, parce qu'ils sont un peu coincés dans le Delenda Carthago attitude.
On les soupçonnerait même d'être devenus un peu accros à la baston, depuis 50 ans que ça dure, cf cet article de Jean Daniel avec lequel j'ai failli allumer le feu l'autre jour.
"“A Gaza, il n’y a plus assez de place dans les cimetières”, a expliqué un commentateur israélien. Mais, comme il nous reste encore des tonnes de missiles et qu’il faut bien en faire quelque chose, bombardons les cimetières ! Et gardons-nous de diffuser la moindre image du massacre, vu que les spectateurs sont de grands sensibles. Et envoyons des médicaments aux Palestiniens, avant de bombarder leurs stocks de médicaments.
comme on peut le lire dans la presse.
Y'a pas de gag, l'épilogue c'est que le mois dernier, j'ai reçu un courrier de Handicap International, vu que je parraine déjà quelques amputés dans la Sierra Leone, me rappelant les conditions de vie dans la Bande de Gazés, et j'ai envoyé 30 euros.
Si ça ce trouve, j'engraisse un futur militant du Hamas.
Ils ont une façon de s'envoyer en l'air qui me dit que c'est pas demain que le programme spatial palestinien nous damera le pion quand il s'agira de construire la première base sur la lune ou de terraformer la planète Mars quand on aura dézingué la notre.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire