mardi 14 février 2012

Merci Zopiclone®

Actuellement victime consentante d'une expérience de chimie amusante, je varie les produits et dosages pour retrouver des biorythmes compatibles avec mes activités diurnes et nocturnes.
J'ai un programme rédactionnel chargé, et il faut me remettre en forum heu pardon en forme car mes employeurs ont prévu des missions en regard de mes nouvelles compétences, sans aucune négociation préalable avec les partenaires sociaux.

vendredi 10 février 2012

Les Cassandres du courrier des lecteurs de Télérama

Comme le rappelle Geoltg (j'ignore son nom de famille mais s'il est aussi difficile à prononcer, heureusement que sur le Net tout le monde se tutoie et s'apostrophe du clavier sans façons), le Courrier des lecteurs de Télérama est plein de ce bon sens qui semble faire défaut à la plupart des commentateurs médiatiques, qui sont pourtant payés pour faire de l'analyse plutôt que du résumé de texte.
Sauf peut-être François Morel, salarié de Philippe Val.
A preuve cette brève, relevée dans le numéro 3237, lu dans le bus 4 à 9h28 du matin :

"Gueule de bois"
Bling-bling hollywoodien kitsch, cocooning individualiste régressif, ultralibéralisme anglosaxon numérique, malbouffe plus fast que food, real-politic shows évènementiels, surproduction donc surconsommation, donc surmenage mortifère (ou l'inverse), patient travail de sape de la mémoire vive au profit du "tout et tout de suite"déculturé, tapageuses publicités sadomasochistes pour impouissants de l'imaginaire... Chère vieille Europe, tu te rêvais américaine. Tu vas te réveiller chinoise."
David Anquetil, Vannes

jeudi 9 février 2012

Ubik cuité



"Mon Dieu, mais tu es partout !"
t'es-tu exclamé en fuyant la cafeteria dans un grand bruit de plateau-repas froissés, cafeteria qui jouxte providentiellement l'usine à pixels où nous nous étions croisés plus tôt dans la matinée et où tu me croyais encore, inconscient parce que peu au fait de mes nouveaux super-pouvoirs, sur lesquels la presse internationale est restée d'une discrétion exemplaire, et parmi lesquels cette vitesse de déplacement supra-luminique que tout le monde m'envie, sauf les rares pisse-froids que ça commence à agacer, cafeteria où tu avais cru trouver refuge loin de mes yeux au regard fatigué mais perçants, de ma gouailleuse morgue, qui jouxte providentiellement mon blog tombal, cafeteria encore où Edgar le bel Hidalgo pas ibère pour deux sous nous régale par son amour du travail bien fait et ses bons petits plats, mais plus grand-monde de la station ne s'y rend déjeuner tellement c'est débectant de voir un gars comme ça prendre son pied et rester humble en faisant simplement son travail le plus correctement qu'il peut chaque jour que Dieu fait, même quand Il est Peu Motivé, au vu de nos peu performantes performances, à moins que nous ne soyons qu'une bande de virus auto-réplicants échappés d'une éprouvette cassée dans Son Labo alors qu'il cherchait quelque chose d'un peu plus viable à long terme.

"Mon Dieu, mais tu es partout !"
Expression frappée au coin du bon sens et de ta bonhomie peu feinte, qui m'a donné envie de te répondre du takotak "c'est un pléonasme que tu viens d'émettre, le sais-tu mon bon Arnaud ?" car tel n'est pas ton prénom, que nous avons détruit afin de préserver ton anonymat.
"Et puis, tu peux m'appeler John", aurais-je ajouté en découvrant mes crocs jaunis et miséricordieux, sauf les trois qu'on m'a prélevés début janvier, mais tu étais déjà loin.
Tu ne perds rien pour attendre, j'ai l'adresse.

mercredi 8 février 2012

Merci Seroplex® !

 Chair Nourjal, 

je ne puits m'en pêcher de te faire parviendre les photos qui était restées coincées dans mon téléphone portable jusqu'à ce que j'aie l'idée judicieuse de taper "problème de transfert de fichiers par Bluetooth sur Samsung B 2100" sur Google..
elle s'intitulent sobrement "Merci Seroplex®, la preuve en images" 


 



Avant






Après








Comme quoi, quand on formule correctement ses questions, on a déjà presque la réponse.

C'est là l'enseignement du jour, avant d'aller dormir un peu si je retrouve :
1/ mes somnifères.
2/ la chambre.

C'est quand même un peu indécent d'être aussi positif et constructif que moi en ce moment, je ne me reconnais plus avec mon Super-Ego gonflé à 10 mg par pneu, au premier virage je risque l'explosion, j'en suis bien con chiant...
...mais pour l'instant la route est dégagée, bien droite et y'a San Severino dans le poste et San Pellegrino dans la boite à dents. 
Alors pourquoi s'enfer ?
C'est pas tous les jours demain.

lundi 6 février 2012

Un truc avec la mère (III)

J'envoie à Papa des photos de notre week-end à Lille, très constructif sur tous les plans de nos existences à vitesse variable. Parfois, des mois entiers se passent sans changement notable, là c'est plutôt intense et rapide.
Et je ne peux pas tout mettre sur le dos du Seroplex®, qui ne fait qu'activer des ressources qui étaient sans doute présentes, mais j'avais perdu le mode d'emploi depuis un bon moment.
Je fais pas gaffe, sur une des photos prises par mon frère, descendu spécialement de Bruxelles pour l'occasion, y'a Hugo avec la clope au bec.

Papa n'est pas censé être au courant que son petit-fils fume, avec modération, d'ailleurs, depuis plusieurs années. Et il me fait suffisamment la guerre depuis que j'ai repris, après 4 ans d'abstinence heureuse, hormis les premiers mois toujours délicats pour s'arracher à la gravité de la planète Klopos.
l me fait la guerre, mais c'est la sienne : en gros il m'a fait comprendre qu'avec toutes les emmerdes qu'il avait, il n'avait pas besoin que son fils chope un cancer.
Vachement motivant. 


Alors il me dit :
"c'est quoi ce truc dans la bouche d'Hugo, on dirait une cigarette... C'est quoi, en fait ?"
Et moi, lassé de ces omissions mensongères, j'y réponds, aussi surpris que lui :
"ben oui, c'est une cigarette." Après tou, le fiston a 19 ans révolus, et n'a plus besoin que je le surprotège. Il se démerdera avec son grand-père.
Mais comme c'est un truc que papa ne peut pas entendre, il embraye, comme s'il n'avait pas entendi ce que je viens de lui dure :
"...ça doit être une ficelle qui dépasse de son blouson ou de sa chapka, peut-être le fil de l'étiquette"
Incroyable.
Il a tordu sa vision objective et visuelle pour conforter Son Monde dans lequel Hugo ne fume pas, n'a jamais fumé et ne fumera pas.
Comme me l'a dit la veille Ursula Mulinu, la réalité n'est pas un truc là dehors, mais ce qu'on en pense, et comme on pense sans arrêt.....
Et tous les actes de provocation que j'ai pu balancer à la gueule de mes parents lors d'une adolescence épineuse me reviennent : quand je smokais du shit dans ma chambre, ma mère en me voyant me disait "hou, tu as des petits yeux" et c'était tout. 
C'était un rituel verbal codifié, mais qui ne disait rien, une fausse complicité puisqu'elle reconnaissait ma stupeur haschichine sans la nommer, et sans provoquer le dialogue. De toutes façons, ils étaient très mal informés sur les drogues, et savaient que je n'en faisais qu'à ma tête, et que toute tentative de prévention ne ferait que renforcer mon comportement  stupéfiant et pseudo-marginal, puisqu'au fond je restais un bourgeois qui s'encanaillait.

A mon tour de faire preuve de vigilance tardive et de balayer devant ma porte : de passage à Lille, j'en ai profité pour provoquer une rencontre physique avec un des dinosaures du premier forum de dépendants sexuels, nous nous côtoyons par mail depuis 5 ou 6 ans, mais on ne s'était jamais vus ailleurs que dans le corridor à fantômes du Net. Et dès que l'occasion se présente, je suggère la confrontation, histoire de savoir à qui j'ai affaire.

Je n'avais pas fait attention, en prenant dans ma poche en partant, à la carte de visite du restaurant où on a très bien mangé le samedi soir par hasard et où l'on est retournés enthousiasmés par la gastronomie flamande le dimanche midi, je n'avais pas fait gaffe, donc, ni au nom du restaurant, ni à l'illustration de la carte, qui n'a attiré mon  attention que tout à l'heure :


 Le mauvais esprit m'inonde dans la bonne humeur :
ce qui est rassurant dans l'image, c'est que les moules une fois consommées, on les jette, on appelle le camion poubelle et on passe à autre chose, bref je prends ça comme un message d'espoir.
D'ailleurs si on en mange trop souvent, on commence à faire des selles molles, et on s'en détourne, sauf si on est moulo-dépendant, celui qui jouit et pâtit d'une absence de tempérance, tel le diabétique et le chocolat.

Bref.
La meilleure, c'est qu'ils ont un site internet :

http://www.auxmoules.com/

tu le crois, ça  ?

Au Royaume des aveugles, ma mère était une Reine.