vendredi 12 octobre 2012

Spirit

Cette semaine, ils ont diffusé plein de films sur les amérindiens sur Arte. 
Ca a été l'occasion de voir des films ratés à base de bonnes idées et de bons sentiments (Coeur de Tonnerre) de découvrir l'ultime film de Cimino (The Sunchaser) moins raté, mais avec de si beaux paysages qu'on lui pardonne beaucoup, de revoir Little Big Man, mètre étalon de l'anti-western, et cet après midi même d'affronter le Soldat Bleu, récit gauchiste et féministe (tourné en 1970 comme un exorcisme pénible, un siècle après les faits) des exactions commises par le 21ème Régiment de Cavalerie du Colorado en 1865, qui ressemble à un snuff movie quand ils violent les femmes et tuent les enfants du gentil village gaulois des Cheyennes qui n'avaient ni potion magique ni eau de feu. 
Pas moyen d'échapper pour l'instant aux visions édulcorées ou romantiques que le cinéma consacré aux Indiens d'Amerique a réhabilité en tant que "bons" sauvages avec autant d'aveuglement qu'il en avait eu auparavant pour les traiter d'affreux barbares. Ca sent le racisme anti-blanc à plein nez.
Pas l'ombre de la finesse du traitement qu'ils ont pu s'offrir en littérature avec Tony Hillermann, par exemple.
Ou de la noirceur revendiquée de Scalped, le comics qui fait passer The Shield pour Titi et Grominet.
Mais y'a un gars sur la page d'Arte consacrée à un énième films du genre (Dance Me Outside) qui dit  à son propos "De vrais acteurs indiens beaux comme des dieux qui nous embarquent complètement dans cette histoire . On en redemande ! et pourquoi pas nous donner à voir les les films de Chris Eyre, le fameux film Dreamkeeper, Les disparues, Smoke signals, le nouveau monde, Geronimo de 1993 ..."
Bref, encore de bonnes soirées à télécharger en perspective.

Ca a été aussi l'occasion de ressortir un Sweat-Shirt Blanc Bleu acheté à Bastille en 89 et qui est increvable, dans lequel j'ai essuyé les remarques les plus perfides au Bureau, car à mon âge on ne s'habille plus ainsi, n'est-ce pas, et d'arborer ses motifs "Indian Spirit", putain de sa race. 
Je me suis demandé si j'étais grotesque exprès ou si je me foutais de mon apparence. 
Car ce n'est pas la même chose.
Devant l'inanité de la question, et surtout de la réponse, j'ai repris le travail.


jeudi 11 octobre 2012

Désolation sans Consolation

Desolation from lovetheframe on Vimeo.

J'aimerais bien savouarfer du Time lapse comme dans cette vidéo, qui commence comme un Koyanisqatsi qui décrirait la sensation subjective de l'écoulement du temps après 45 ans, et qui finit dans un monde post-Fukushima.
C'est normal, c'est Vendredi 12.


lundi 24 septembre 2012

Purée de muslims



Le bon musulman, pour moi c'est Abdelwahab Meddeb, écrivain franco-tunisien entendu l'autre matin sur France Inter (il est chroniqueur sur France culture) "Je ne pense pas que Charlie soit en faute d'islamophobie, ces dessins ne m'ont pas plu, je ne les trouve pas pertinents, je les trouve faibles techniquement et sur le plans de l 'imagination, c'est pas ce que j'ai vu de mieux dans Charlie, mais ce que je veux dire c'est que ce type de dessin doit exister, je les défends sur le principe pour moi inaliénable, en tant qu'originaire d'islam ça me parait très important, c'est une conquête majeure pour la démocratie, c'est une conquête occidentale à laquelle devrait s'adapter l'islam et non pas le contraire, on n'a pas à régresser et à faire en sorte que cette limitation que l'islam nous propose par l'intouchable du sacré, qui devrait être notre norme."

Donc évidemment, on le voit, le bon musulman pour moi c'est celui qui a été complètement assimilé.

Xavier Gorce a fait de bons dessins, sur l'affaire, comme d'hab.




et Frank Miller a sorti une bd anti-islam dont tout le monde se fout, et c'est tant mieux.

La semaine d'avant, le dalaï-lama avait dit à ses potes sur facebook que la religion n'était plus en adéquation avec le monde et qu'il était marxiste, ce qui le rend aussi sympathique que Bernard Maris, l'érudit éditorialiste de Charlie.

samedi 22 septembre 2012

Grognon


Sur les conseils d'un ami, j'ai commencé à lire les 4 accords toltèques cet été, et malgré le petit format du livre et le fait que c'est écrit gros, j'ai eu beaucoup de mal à avancer : les notes biographiques & introductives sont grotesques et font peu pour accréditer le personnage, qualifié de Castaneda moderne et syncrétiste, et à la façon dont c'est rédigé, on dirait qu'il a été interviewé à la sortie des cabinets après un séminaire trop arrosé, que c'est écrit pour des TRES simples d'esprits,  et pourtant c'est indéniable que des injonctions comme "ayez toujours une parole impeccable" et "n'en faites pas une affaire personnelle", non seulement c'est du bon sens, mais c'est très difficile à mettre en pratique ! J'ai essayé, et je suis loin du compte. Très loin.
En résumé donc : le toltèque, c'est chiant, ça gratte et ça dérange, mais ça semble parfois bien vu. Et puis, parsemées de loin en loin, des petites phrases à la con qui résonnent "Votre seule existence prouve celle de Dieu". Je n'avais pas vu ça comme ça, mais effectivement, c'est  ontologiquement imparable.
D'ailleurs, quand j'ai un peu lâché l'affaire et cessé de vouloir plaquer des accords toltèques sur ma guitare désaccordée, je suis doucement reparti vers une panique tranquille, j'étais en Crête sans Nicopatch, pas une église orthodoxe ouverte, et je me suis dit il faut absolument que je me resaisisse avant de poser ma démission ou pire, sinon je vais me retrouver à poil dans ma tête comme en 2011, et comme le dit le bon sens toltèque, en novembre, protège ton membre.
Il y a un peu plus d'un mois, donc, j'étais en panique à l'idée de reprendre le boulot alors que les vacances n'avaient reposé personne et que mes problèmes de déprime auto-flagellante n'étaient toujours pas résolus. Prenant les devants parce que je pensais repartir en live ou plutôt en dead, je suis passé chez le psy lui demander des pilules thymorégulatrices, pour éviter d'être un boulet au bureau, à la maison et pour moi-même.
Maintenant, grâce au traitement thymorégulateur et au mépris hyper-secret dans lequel je tiens les toltèques, je suis juste grognon qu'il n'y ait  pas de traitement contre l'égoïsme, la frustration, la colère.

dimanche 2 septembre 2012

Obstacles

"Il n'y a pas vraiment d'obstacles, il n'y a que des opportunités que nous regardons de travers."
Alors ça c'est le meilleur SMS que j'aie écrit ce mois-ci.
Alors que si je repars dans "tout est foutu", ben, comment dire... tout est foutu.

dimanche 12 août 2012

Comment retrouver son âme.com

J'avais oublié ce site recommandé dans le temps par Florence, et l'autre jour j'étais à France 3 et j'ai consulté des vieux mails... et j'y ai croisé ce texte, assez symptomatique de la chaleur de l'endroit.