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vendredi 10 juin 2022

Comment utiliser des toilettes en gravité zéro

Dans The Expanse, un feuilleton télévisé de science-fiction qui a récemment raté ses adieux au music-hall, ils expliquent bien comment faire l'amour avec un Mormon dans l'espace, mais ils passent sous silence les problèmes qui surviennent quand on tente d'assouvir d'autres besoins naturels (tout aussi légitimes et parfois plus impérieux) en gravité zéro. 
Et pourtant ils passent leur temps à se tirer la bourre entre la Lune, Mars, et la ceinture d'hémorroïdes astéroïdes de Jupiter, donc ça doit bien leur arriver d'aller au petit coin, c'est pas des surhommes. Alors, à force de rechercher obsessionnellement, compulsivement et désespérément un vieux dessin de Daniel Goossens sur une exposition d'art nazi (dans un cimetière) dans mes vieux Fluide Glacial, j’ai retrouvé ce mode d'emploi d'un mini-wc portatif, que j’avais punaisé dans les cabinets d'aisance jouxtant alors la salle de bain dite "des Arabes" que nous appelions ainsi car nous entassions plein de bazar dedans, dans le vaste appartement de la rue Roudil où j'habitai jadis au sein d'une famille unie par de très nombreux goûts communs, dont celui de la scatologie. 
Cette gravure ancienne peut être considérée comme une sorte d'ancêtre à la science des toilettes en gravité zéro.

clique sur l'image, sauve un jipègue, imprime-le et punaise-le dans les cabinets.
Des heures de rire en perspective.
Les amateurs de figuration narrative reconne étron sans pen le style pipi cafka d'Edika, le frère maudit de Carali. Si on avait archivé les œuvres de ces deux scribes égyptiens aux profils pas très grecs dans la bibliothèque d'Alexandrie, les Chrétiens n'y auraient jamais foutu le feu, comme ils le font avec une noire allégresse dans Agora, Mists of Time, le péplum philosophique hispano-maltais réalisé par Alejandro Amenábar en 2009, qui érige une stèle filmique à Hypatie d'Alexandrie, la célèbre philosophe et mathématicienne héllène (célèbre depuis hier soir, quand j'ai regardé le film) qui s'apprête à faire une avancée majeure dans la compréhension du cosmos (en réhabilitant le modèle héliocentrique d'Aristarque et en ayant l'intuition de l'orbite elliptique des planètes) lorsque la situation politique prend un tour dramatique avec la conversion de l'empereur au monothéisme, et elle finit massacrée en l'an 415 de notre ère par un groupe de moines enivrés de christianisme.
la tache sur la conscience de l'Eglise
n'est pas plus Hypatie au lavage
que celle sur la robe de Rachel Weisz,
qui pourtant lave plus blanc.
En principe.
Elle incarnait tout ce qu'ils exécraient : elle était femme, elle était libre, elle était belle et côtoyait les hommes de pouvoir tout en étant femme d'influence, son monde n'était pas peuplé de dogmes édictés par un dieu jaloux à partir de "vérités" préétablies, elle allait aux cabinets quand ça lui chantait. 
Et si ça se trouve, elle avait pressenti les Mystères des Toilettes en gravité zéro, irrémédiablement perdus dans l'incendie de la bibliothèque d'Alexandrie.
Le film est courageux, mais un peu chelou, et prend beaucoup de libertés avec la vérité historique. Oncle Wiki rappelle en tirant sur sa cyber-pipe que Hypatie a été massacrée de façon bien plus cruelle que ne le montre le film. On peut retrouver le récit de sa mort dans le livre septième de l'Histoire de l’Église écrite par Socrate le Scolastique. Jean de Nikiou au viie siècle apr. J.-C. écrit : « Et ils (les chrétiens menés par Pierre le Lecteur) déchirèrent ses vêtements et la firent traîner dans les rues de la ville jusqu'à ce qu'elle mourût. » Le film ne dit pas que ce lynchage est resté une tache sur la conscience de l'Église, comme l'ont écrit des théologiens chrétiens dès cette époque.
C'est bien triste. Et beaucoup plus tard, dans mes cabinets du boulevard de Belleville, j’ai longtemps affiché le dessin de Charb "Non à la légalisation du cannabis" paru dans Charlie Hebdo au début des années 90. C'était de mon âge. D'autant plus que j'étais en train de devenir malade alcoolique, et qu'à chaque fois que je fumais un pétard, je prenais cosmiquement conscience de ma dépendance croissante à l'alcool, alors j'avais cru prendre une décision d'adulte en m'interdisant tout à fait les cigarettes mal roulées.

clique sur l'image, sauve un jipègue, imprime-le et punaise-le dans les cabinets.
Et va plutôt t'acheter un pied de peyotl chez Zamnesia.
Evidemment, Edi(pipica)ka, le chantre de l'obscénité politiquement correcte, est toujours vivant, alors que Charb, qui aimait bien mettre de l'huile sur le feu, voire transformer les bouteilles d'huile de Rachid en cocktails molotov, couic. Ou plutôt Vrououf. Victime des fondamentalistes monothéistes, comme Hypathie.
Alors maintenant, dans les cabinets, j’ai une pile des derniers numéros de Téléramadan, comme papi et malou, et je gagne un temps précieux en lisant toutes les critiques des films et des séries télé dont je pourrais ainsi parler sans les avoir vus si j’avais des amis.

"Sans mentir, l'ange Gabriel il en avait une grosse comme ça"
J'essaye de provoquer les fondamentalistes de Télérama,
pour déclencher une guerre sainte en reprenant les recettes les plus éculées de Hara-Kiri,
mais ils me voient venir, et ne réagissent pas.
Mon style parodique est définitivement has been.
Et tout cela ne nous dit pas quelles précautions prendre pour utiliser des toilettes en gravité zéro. Mais au fait, ça me revient maintenant, c'était là, sous nos yeux, en évidence dès le début, ce truc qui manque dans The Expanse et qu'il y avait sous forme de gag très sérieux dissimulé en plein écran à la vue de tous par Stankey Lubrik dans 2001, l'Odyssée de l’espace.

dans une séquence de 2001, l'Odyssée de l'espace, le Dr Haywood Floyd lit très attentivement
les instructions affichées avant d'utiliser des toilettes à gravité zéro.
C'est vraiment de la science-fiction, car les humains ne lisent jamais les avertissements
ou les modes d'emploi avant utilisation. Surtout dans des toilettes.
Ce commentaire est insultant (les geeks lisent tout ce qui leur tombe sous les yeux), et erroné : je me souviens très bien avoir lu il y a bien longtemps, dans une autre galaxie et dans les toilettes en gravité 1 de la Rockfabrik de Stuttgart un truc en allemand qui disait sur le côté de la chasse d'eau "appuyez ici, et si possible avec la main". On pouvait y jouer de l'air guitar en bois, et pisser partout dans les toilettes, à condition d'appuyer ensuite avec la main. On se serait alors cru dans une bédé d'Edika.

La Rockfabrik de Stuttgart était en fait à Ludwigsburg, mais elle a fermé ses portes en 2019.

Concernant le tutoriel (qui peut s'avérer si précieux dans le futur) pour se soulager en gravité zéro, une bande de geeks a bien sûr exhumé l'intégralité des instructions dissimulées à la vue de tous dans le photogramme du film de Kubrick.
https://boingboing.net/2021/08/17/instructions-for-the-zero-gravity-toilet-in-2001.html
En voici une traduction automatique assez fidèle :

Les toilettes sont du type standard à gravité zéro. Selon les besoins, il est possible d'utiliser le système A et/ou le système B, dont les détails sont clairement indiqués dans le cabinet de toilette. Lors de l'utilisation du système A, appuyez sur le levier et un éliminateur de dalkron en plastique sera distribué par la fente immédiatement en dessous. Lorsque vous avez fixé la lèvre adhésive, fixez le raccord marqué par le grand tuyau de sortie “X”. Tournez l'anneau argenté d'un pouce sous le point de connexion jusqu'à ce que vous sentiez qu'il se verrouille.
Les toilettes sont maintenant prêtes à l'emploi. Le nettoyant Sonovac est activé par le petit interrupteur sur la lèvre. Lors de la fixation, remettez l'anneau dans son état initial, de sorte que les deux lignes orange se rencontrent. Déconnectez-vous. Placer l'éliminateur de dalkron dans le réceptacle à vide à l'arrière. Activez en appuyant sur le bouton bleu.
Les commandes du système B sont situées sur le mur opposé. L'interrupteur de déverrouillage rouge place l'uroliminator en position ; il peut être ajusté manuellement vers le haut ou vers le bas en appuyant sur le bouton bleu de déverrouillage manuel. L'ouverture est autoréglable. Pour sécuriser après utilisation, appuyez sur le bouton vert qui active simultanément l'évaporateur et ramène l'uroliminator dans sa position de stockage.
Vous pouvez quitter les toilettes si le voyant de sortie vert est allumé au-dessus de la porte. Si le voyant rouge est allumé, l'une des installations sanitaires n'est pas correctement sécurisée. Appuyez sur le bouton d'appel « Hôtesse de l'air » à droite de la porte. Elle sécurisera toutes les installations depuis son panneau de contrôle à l'extérieur. Lorsque le voyant de sortie vert s'allume, vous pouvez ouvrir la porte et partir. Veuillez fermer la porte derrière vous.
Pour utiliser la Sonoshower, commencez par vous déshabiller et placez tous vos vêtements dans le portant. Mettez les pantoufles velcro situées dans l'armoire juste en dessous. Entrez dans la douche. Sur le panneau de commande en haut à droite en entrant, vous verrez un bouton “Joint de douche”. Appuyez pour activer. Un feu vert s'allumera alors juste en dessous. Sur le bouton d'intensité, sélectionnez le réglage souhaité. Appuyez maintenant sur le levier d'activation Sonovac. Baignez-vous normalement.
Le Sonovac s'éteindra automatiquement au bout de trois minutes, sauf si vous activez l'interrupteur de neutralisation "Arrêt manuel" en le retournant vers le haut. Lorsque vous êtes prêt à partir, appuyez sur le bouton de déverrouillage bleu “Joint de douche”. La porte s'ouvrira et vous pourrez partir. Veuillez retirer les chaussons velcro et les placer dans leur contenant.
Si le voyant rouge au-dessus de ce panneau est allumé, les toilettes sont en cours d'utilisation. Lorsque le feu vert est allumé, vous pouvez entrer. Cependant, vous devez suivre attentivement toutes les instructions lors de l'utilisation des installations lors d'un vol en roue libre (Zero G). À l'intérieur, il y a trois installations : (1) le Sonowasher, (2) le Sonoshower, (3) les toilettes. Tous les trois sont conçus pour être utilisés dans des conditions d'apesanteur. Veuillez respecter la séquence des opérations pour chaque installation individuelle.
Deux modes pour Sonowashing votre visage et vos mains sont disponibles, le mode « serviette humide » et le mode nettoyeur à ultrasons « Sonovac ». Vous pouvez sélectionner l'un ou l'autre mode en déplaçant le levier approprié sur la position “Activer”.
Si vous choisissez le mode “serviette humide”, appuyez sur le bouton jaune indiqué et retirez l'article. Lorsque vous avez terminé, jetez la serviette dans le distributeur sous vide, en maintenant le levier indiqué dans la position “active” jusqu'à ce que le voyant vert s'allume… indiquant que les rouleaux ont complètement passé la serviette dans le distributeur. Si vous désirez une serviette supplémentaire, appuyez sur le bouton jaune et répétez le cycle.
Si vous préférez le mode de nettoyage par ultrasons « Sonovac », appuyez sur le bouton bleu indiqué. Lorsque les panneaux jumeaux s'ouvrent, tirez vers l'avant par les anneaux A & B. Pour le nettoyage des mains, utilisez dans cette position. Réglez la minuterie sur les positions 10, 20, 30 ou 40… indiquant le nombre de secondes nécessaires. Le bouton à gauche, juste en dessous de la lumière bleue, a trois réglages, bas, moyen ou haut. Pour une utilisation normale, le réglage moyen est suggéré.
Une fois ces réglages effectués, vous pouvez activer l'appareil en basculant sur la position “ON” l'interrupteur rouge clairement marqué. Si pendant l'opération de lavage, vous souhaitez modifier les réglages, placez l'interrupteur de dérogation "arrêt manuel“ en position ”OFF". vous pouvez maintenant faire le changement et répéter le cycle.

C'est quand même d'une autre envergure que la blague d'Edika sur le mini-wc portatif; mais attention (lire attentive ce que ici-en bas) :

De toutes façons, quel que soit le degré de sophistication des blagues de cabinet en gravité zéro, c'est un peu l'ironie du désespoir, car je nous sens collectivement assez mal engagés pour aller essaimer, et donc déféquer, dans l'espace. Ou alors, une petite élite ultra-nantie, comme Elon Musk et ses happy few à la fin de Don't Look up
Tant qu'on reste le chainon manquant entre le Singe et l'Homme, on est une espèce assez nuisible, pour elle-même comme pour la planète, et on risque de suffoquer sous nos propres déjections d'ici peu, qu'elles flottent autour de nous en apesanteur ou qu'elles gisent au sol.

Sinon, pour se chier dessus en partant dans l'espace, y'a aussi les plantes enthéogènes.
Grâce à la mondialisation, j'ai planté Peyotl et San Pedro sur ma fenêtre,
mais tant qu'il ne fait pas 50° en permanence, la chair des dieux n'y pousse que très lentement.
Dans l'attente du réchauffement climatique, je suppose que cela fera l'objet d'un prochain épisode.

[EDIT] : quelques semaines plus tard, je m'aperçois qu'écrire sur ce blog, pendant 15 ans,
ça a vraiment été une expérience assez proche de la défécation en gravité zéro. 
No comment.

lundi 27 décembre 2021

Le Père Noël bosse dans l'obsolescence programmée, et c'est vraiment une raclure

Mauricette a la soixantaine bien tassée, et son petit plaisir, c'est de compiler ses photos de famille et de vacances dans des albums virtuels avec un logiciel en ligne plutôt pas mal fichu, CEWE. Après, elle les fait imprimer et elle les reçoit par la Poste, elle en a déjà réalisé une bonne quarantaine, qu'elle m'a montrés dans sa bibliothèque réelle. 
Elle ne comprend pas pourquoi quand elle copie-colle ses photos depuis le logiciel "Photos" vers le logiciel CEWE, celui-ci les refuse en disant qu'elles sont "corrompues". 
C'est assez récent. Elle dit que c'est depuis la dernière mise à jour de l'OS, qui a fait basculer son iMac vers le système d'exploitation "Big Sur".

Ces mises à jour réclamées par des infobulles qui s'affichent régulièrement, à chaque fois qu'elle allume son ordinateur, et qu'elle assimile à du "harcèlement" avant de finir par céder à leurs injonctions, sans trop savoir si c'est ça qu'y fallait faire, ou pas. 
Elle ne comprend pas non plus pourquoi les performances de son ordinateur se dégradent avec le temps, malgré ces fréquentes mises à jour de l'OS, censées améliorer ses performances.
Quand j'arrive sur site, tout empli de l'esprit de Noël, je vois bien que son Imac 20 pouces de 2014 est à genoux. Pourtant, c'est pas vieux, 2014. Mais entre deux opérations demandées par l'utilisateur, la petite roue multicolore n'en finit plus de tourner. Pour soulager la machine, il faudrait faire l'inverse d'un upgrade, c'est-à-dire la downgrader vers Yosemite ou Sierra, des OS antérieurs, moins dévoreurs de ressources et de mémoire vive, une procédure longue et fastidieuse, réservée aux amateurs éclairés, impliquant une sauvegarde intégrale des données avec un logiciel ad hoc, un reformatage du système, le transfert délicat et au goutte-à-goutte des données sauvegardées, la collecte et la réinstallation des logiciels précédemment exploités dans des versions plus anciennes, etc... bref, des heures de rires en perspective.
Mauricette n'a pas de connaissances particulières en informatique, mais comme beaucoup, elle a bien été obligée de s'adapter à la digitalisation du monde libre, et elle se débrouille. 
Du moins le pensait-elle, jusqu'à ce qu'elle soit mise en difficulté par son logiciel d'albums photos, qui prétend qu'il y a désormais quelque chose de corrompu au royaume de ses jpeg de vacances.
Elle se débrouillait, c'est-à-dire que de la science informatique, elle n'avait appris que ce qu'elle pensait correspondre à ses besoins. 
Et comment se douter que les précieuses photos qu'on croit être en train de manipuler dans le dossier "Documents" du Mac sont en réalité cachées dans une bibliothèque masquée appartenant à l'application "Photos", (un peu comme dans Matrix 4, en moins pire) sinon dans la douleur de ne pas récupérer leurs méta-données lors du transfert ? 
Et si on n'a pas souscrit de contrat de maintenance avec une société spécialisée, il ne reste plus qu'à solliciter l'aide d'un Warsen qui passe à proximité, et qui découvre l'hideuse vérité, et qui vous tance vertement pour votre façon d'organiser la hiérarchie de vos dossiers dans votre ordinateur, mais il est alors bien tard.
Et pourquoi Mauricette aurait-elle cherché à apprendre à modifier les réglages du serveur d’envoi dans Mail sur Mac, tant que ça marchait à peu près, et qu'elle n'était pas dans la merde ? Et ce genre de choses.

Pendant les fêtes, contaminé par la fièvre pédagogique, j'ai tenté d'inculquer
à Catwoman les subtilités de l'OS Yosemite (MacOS 10.10.5)
elle est morte les yeux ouverts et le bloc-notes à la main au bout de 8 heures.
Je ne m'en suis aperçu que le lendemain, quand elle n'a pas réclamé ses croquettes.
So long, Catwoman. Tu as été incinérée dans la plus grande intimité
que pouvait t'offrir mon incinérateur de jardin depuis la mort du voisin.
https://johnwarsen.blogspot.com/2021/11/pourrir-peut-attendre-feu-mon-voisin.html

Car Mauricette n'a pas de gendre au chômage qui connaisse un peu le système Macintosh, et qui puisse lui prodiguer quelques conseils de maintenance sur la gestion de son arborescence; et personne ne l'a prévenue, par exemple, que les mises à jour successives du système d'exploitation sur une même machine sont toujours plus gourmandes en ressources, et qu'à un moment donné il vaut mieux cesser les mises à jour pour ne pas nuire à la bécane, qui sinon menace de s'égarer en ralentissements et dysfonctionnements; sur PC, ça doit être un peu la même chose, mais j'ignore s'il y a des pop-up en formes de point d'exclamation qui surgissent du néant quand tu t'apprêtes à faire une connerie qui va bien niquer ton système.
On s'est tous fait avoir, moi aussi j'ai passé l'upgrade de trop, moi aussi j'ai flingué le disque dur d'un copain en venant pour le réparer, mais j'ai des milliers d'heures de vol, et j'ai appris de mes erreurs. Tiens, maintenant que j'y pense, ça fait vraiment longtemps que je n'ai plus flingué d'ordinateur. Je flingue encore mes nuits devant, mais c'est autre chose, entre la cyberdépendance virtuelle et l'auto-addiction. Pour la rédemption de l'objet fascinatoire et les progrès dans l'intention de pratiquer le bouddhisme, je vais laisser passer les fêtes. 

Comme la mienne, la prison de Mauricette
n'a qu'un seul barreau, en plus maintenant
c'est des souris sans fil qu'on nous vend
pour nous asservir aux piles rechargeables.
Va essayer de t'étrangler avec une souris sans fil :
plus question d'endosser la posture victimaire.
Pas de doute, ILS sont vraiment malins.
Comme j'ai l'air de m'y connaitre, Mauricette et son mari nous ont invités à un dîner de travail : on répare, on mange, on re-répare, on remange un petit coup, etc.
Mais des fois en informatique comme ailleurs, il y a des torts qui sont longs à redresser. 
La soirée de remise à niveau, qui a pourtant commencé tôt, s'étire en longueur. J'essaye en même temps de remettre d'équerre la messagerie, et d'autres trucs qui n'ont pas l'air très casher dans sa machine. 
Le ton monte entre la poire et le fromage, les esprits s'échauffent, et on finit par se convaincre mutuellement de l'aspect scandaleux de ce chantage permanent entretenu par les fabricants, les développeurs d'applis, les vendeurs de machines neuves, les fournisseurs d'accès, pour nous contraindre à passer des mises à jour qui au final détériorent nos appareils et dégradent leurs performances, de cette intimidation diffuse et constante en vue de nous faire changer de machine, cette course absurde à l'obsolescence programmée des systèmes d'exploitation. 
Dans le monde merveilleux des smartphones, c'est pas mieux, et c'est des problèmes de riches, bien sûr. Mais on trouve ça dégueulasse, d'inviter des presque vieux à mettre à jour des machines à qui ça va nuire, on se la jouerait presque victime en reprenant du dessert. Et bien sûr, personne n'en parle dans les médias. C'est l'omerta, et seuls quelques gauchistes luddites résistent encore, dans le Lubéron et la Drôme. 
L'Ardèche est récemment tombée, ainsi que l'Ariège.
Quand je mesure l'intrusivité de Google, maintenant que j'ai un smartphone et que je m'amuse à connecter différents services entre eux, j'ai envie de pleurer, comme devant les Illuminations de Noël projetées sur la cathédrale de Nantes jusqu'au 31. 
Je vois bien la malfaisance potentielle d'un acteur monopolistique du secteur, qu'il ait accès à mon historique ou pas.
Quel monde de merde, quand même, à ce point dominé par des filous et des voraces, on a beau s'être endurci au contact de la vie, ça fait mal aux miches pour les autres, j'avoue. 
Bien sûr, on peut aussi laisser l'ordi éteint. 
Ou n'allumer que wikipédia et le site de la Banque Postale.
S'interdire d'utiliser les capacités infiniment séduisantes de stockage dans le cloud on-line du Google Drive. 

La maintenance informatique au coin du feu, 
c'est à la fois les charmes du nucléaire et ceux de la bougie.
Mais combien de Mauricettes dans le monde, qui ne parviennent pas à éditer leurs albums photos, et encore moins à remplir leurs déclaration d'impôts en ligne ? 
Toute une génération de boomers va s'éteindre avec le sentiment d'être profondément largués devant cette emprise de la technologie sur leurs vies, engendrant un dépit d'autant plus amer à l'idée de ne pas comprendre pourquoi c'est devenu si compliqué, et pourquoi l'esclavage moderne à la technologie déchaine un tel enthousiasme chez les jeunes, encore plus atteints que nous.
Pour finir ce petit conte de Noël dans la dignité et l'espoir qui n'est pas un steak, je précise que je ne suis pas allé le coucher avant d'avoir transmis à Mauricette un savoir-faire lui permettant d'engendrer de nouveaux albums photos. Je lui en ai même remis une couche le lendemain matin au cours d'un splendide tutoriel vidéo concocté dans la fièvre pédagogique mais vite fait quand même parce qu'il fallait que je parte au travail,  ayant imaginé dans la nuit des procédures plus simples et moins chronophages. Ce faisant, j'ai même appris des trucs, c'est le privilège des formateurs :

bonjour madame
suite à notre folle soirée geek d’hier, j’ai fait des tests sur mon mac.
J’ai Photos version 3.0 (information que tu peux trouver dans le menu déroulant en haut à gauche quand tu es dans le logiciel : Photos > à propos de Photos, cf ma capture d’écran 
et je suis sous Mac Os High Sierra, tralala.
Or, quand je fais comme toi un « copier-collé » d’une photo depuis l’intérieur du logiciel Photos vers un dossier extérieur, j’obtiens exactement le même résultat : réduction drastique du poids du fichier.
Ca ne vient donc pas de Big Sur.
Tu m’as menti.
Les raisons de ta perfidie, je m’en fous, ce qui compte c’est de trouver une stratégie pour contourner cette limitation du Finder, de l'OS, ou que sais-je.
Alors j’ai ouvert le  logiciel Photos tout en laissant un petit bout du bureau dépasser sur la droite, et j’ai glissé-déposé la photo sur le bureau.
 cf ma capture d’écran : je prends une photo de C** et la glisse vers le bureau.
oh pis tiens, je te fais une vidéo, ça sera plus pratique
(..) t'as vu : la photo fait toujours 5 Mégas, et n'a pas été réduite à quelques centaines de Ko.
ça t’ouvre pas des nouveaux horizons, ça  ???
hein ???

Sur l’impact du numérique sur notre cerveau et sur nos vies, une suggestion de lecture :

mercredi 22 décembre 2021

# Balance ton Z€MM0UR

1/ Introduction
(qu’on peut sauter en allant directement au chapitre suivant sur la télécommande, parce que personne ne lit les préfaces dans les bouquins, alors sur ton blog on va pas se gêner)

c'est la fin du dernier James Bond

J'ai trouvé le dernier James Bond mieux moins pire que ce que je craignais, mais finalement ce que je préfère dans les films de James Bond, plus encore que les petites pépées bien délurées ou les grosses voitures qui ont tout plein d'accidents, ou le sous-texte en forme de chant d'amour à l'industrie du luxe qui tente de légitimer auprès des pauvres le capitalisme financier mondialisé pourtant à l'agonie, fouettant l'air de sa queue de reptile aux abois avec des soubresauts mortels entre lesquels nous cherchons une porte de sortie vers un monde décarboné pour éviter à la planète d'entrer dans l'irréparable et de ne plus pouvoir nous porter en ses flancs,
 
en tout cas le dernier avec Daniel Craig

nan mais moi ce que je préfère dans les James Bond, sans déconner, c'est les génériques, ces petits film-dans-le-film qui recèlent des trésors de créativité, quand le directeur artistique est inspiré et bien luné, avec des flingues et des seins animés redessinés en silhouette avec des éclairages psyché, toutes ces pépites confectionnées aux petits oignons par les créatifs du studio, directeurs de la photo, illustrateurs, musiciens, monteurs et truquistes, conjuguant leurs talents en une synergie proactive pour réaliser des œuvres certes fragiles et éphémères, et que tout le monde aura oublié quand le rideau sur l'écran sera tombé et que le film sera terminé, que je réveillerai mon voisin qui dort comme un nouveau-né bien qu'il ait comme moi payé sa place près de 15 balles pour voir "Pourrir peut t'attendre" au Forum des Halles le mois dernier, car James Bond est une entreprise industrielle transnationale qui perdure depuis 1962 - l'année de ma naissance ! et qui compte bien faire un retour sur investissement d'au moins 8 %, car les actionnaires ne s'en laisseront pas compter.

il a juré qu'il n'en tournerait plus, juste avant de partir
à l'Ehpad des anciens acteurs de James Bond

Une nuit où je me faisais suer à relire Schopenhauer parce que je n'avais pas réussi à remettre la main sur ma collection d'Arthur le Fantôme Justicier, je tombe sur ce passage, bien planqué dans Le monde comme volonté et comme représentation (I, IV, §57. Traduction A. Burdeau, PUF, (1966. 2008), p. 394) :
"Déjà en considérant la nature brute, nous avons reconnu pour son essence intime l'effort, un effort continu, sans but, sans repos; mais chez la bête et chez l'homme, la même vérité éclate bien plus évidemment. Vouloir, s'efforcer, voilà tout leur être; c'est comme une soif inextinguible. Or tout vouloir a pour principe un besoin, un manque, donc une douleur; c'est par nature, nécessairement, qu'ils doivent devenir la proie de la douleur. Mais que la volonté vienne à manquer d'objet, qu'une prompte satisfaction vienne à lui enlever tout motif de désirer, et les voilà tombés dans un vide épouvantable, dans l'ennui; leur nature, leur existence leur pèse d'un poids intolérable. La vie donc oscille, comme un pendule, de droite à gauche, de la souffrance à l'ennui; ce sont là les deux éléments dont elle est faite, en somme. De là ce fait bien significatif par son étrangeté même : les hommes ayant placé toutes les douleurs, toutes les souffrances dans l'enfer, pour remplir le ciel n'ont plus trouvé que l'ennui."

la preuve : son élégie par Ralph Fiennes
(sans doute mordu par un Schopenhauer) dans No Time to die (2021)

Cette lecture est un choc : je comprends alors que moi aussi, avec mes insomnies dues en partie à une réaction bipolette à l'absorption de tablettes nutritives de lave-vaisselle à la corticoïne, cette substance anti-inflammatoire qui ne peut être qu'une lointaine cousine de la Kryptonite (qui déclenche des crises d'éternuements incoercibles chez Superman) que mon oncologue m'a prescrites pour venir à bout de cette affection pulmonaire résultant d'un truc bien plus grave dont j'ai tartiné l'article précédent, et sans doute aussi celui d'avant, tel que je me connais, je suis menacé d'osciller tel un pendule, de droite (Zemmour) à gauche (Hidalgo), ballotté de la souffrance à l'ennui pire que dans un wagon de la RATP entre Créteil et Balard. 
Une fois de plus, je ne puis que me laisser faire par la médecine, dont je suis à la fois l'otage, le champ de bataille expérimental, l'espace convivial de R&D, le cobaye au grand coeur dans les espaces inviolés qui s'étendent autour de l'Institut de cancérologie de l'Ouest Sauvage qui se limitent à une pelouse maigrichonne et un espace fumeur surtout fréquenté par les ambulanciers pendant que leurs clients sont en chimio. A ce titre, ayant totalement lâché prise sur l'issue inprédictible de tous ces protocoles, je me sens soudain menacé que ma volonté vienne à manquer d'objet.

D'autres victimes anonymes du soudain manque d'objet de la volonté.
Je sais, ça fait peur.
Pour éviter ça, pendant ces longues sessions de fièvre insomniaque, de passage dans votre cerveau dès 3 heures du matin tous les jours que Dieu fait, je me dis que  ça serait chouette de réunir tous ces génériques de James Bond au sein d'un film rétrospectif et testimonial, au prix de légères entorses au droit international de l'image. En incluant les prégénériques, qui sont souvent de petits teasers du film, ayant pour objectif de donner envie de voir la suite de façon plus ou moins énigmatique, innocentes saynètes où tout le monde s’entretue avec ce fair-play typiquement britannique, et dont le sens sera dévoilé plus tard, et en y insérant des blagues par le truchement de sous-titres parodiques, et puis on y verrait les moeurs du temps progresser de film en film, au tout début de la saga, l’ennemi étranger, qu’il soit jaune, bronzé, peau-rouge ou même caucasien ou encore issu d'une minorité visible de Bételgeuse, est fourbe et manichéen, mais devient plus complexe avec le temps.
Ah tiens non, dans le dernier James Bond, Rami Malek est aussi ravagé que les précédents déments super-malfaisants des films de James Bond. Je le trouve meilleur en geek ayant bac + 14 en schizophrènie dans Mister Robot.
 
John Warsen a eu la flemme de réindexer sa nouvelle bibliothèque,
et a bien du mal à localiser sa collection d'Arthur le Fantôme Justicier,
pourtant l'objet de la volonté. Sauras-tu l'aider à la retrouver ?
Bon mais alors on y verrait la femme passer du statut d’objet (celui-là même dont ma volonté vient à manquer) purement décoratif dans sa version potiche, à celui plus enviable d'allié de l'ennemi, puis d’ami.e retourné par subjugation sexuelle, devenant presque aussi fidèle que le chien ou le cheval quand elle survit à l'épisode en cours.
60 ans d’évolution de la société occidentale, quand même ça se perçoit dans la dimension historique de l’épopée,  même si James Bond ne devient pas trop gender fluid en vieillissant, (blabla sociologique à développeren plus ça me prendrait un temps fou, je ne penserais plus à ma maladie, et elle en profiterait pour guérir, à l'ombre de moi-même.
Je récupère l'ensemble des films, déjà ça me prend quelques nuits sans lune, et mon premier bout-à-bout des 25 prégénériques + génériques de James Bond fait 5h30… alors que mes nuits n’en font que 3 ou 4 (comme celles de PrésidentMacron®)
Le plus long, c’est de trouver des blagues, et de refaire les sous-titres. Puis je teste quelques effets, je substitue ma tronche à celle du lion de la MGM, et je diffuse à droite (Zemmour) et à gauche (Hidalgo)Pour voir si c'est drôle. Zut, ça ressemble à un clip mollasson de Mozinor, auquel je commençais d'ailleurs à songer, sans pouvoir encore le nommer.

Goldfinger (1964)

Sur ces entrefaites, mon frère me met carrément minable, en un clic, en m'envoyant une vidéo hilarante de ce foutu Mozinor, datant de 2006 :


En voyant le boulot que ce monsieur Mozinor a fait sur James Bond, je vois bien que je ne suis qu'une petite bite / un gros geek.
Goossens a pourtant prouvé que tu peux pas
être petit et gros à la fois

Car en plus d'imaginer et d'interpréter une réécriture de scènes dialoguées, comme l'équipe de "le grand détournement", qui étaient les enfants naturels des situationnistes, qui pervertissaient de leur sens premier des BD ou des films de karaté dans les années 60, comme dans "la dialectique peut-elle casser des briques ?", histoire de se moquer à peu de frais du capitalisme, et qui ont bien failli le fiche par terre, d'ailleurs on se demande encore comment il s'en est relevé, Mozinor il a réalisé des modifications sur l'image, alors c'est quand même du boulot. Avec un mauvais goût assumé, à tous les stades de la conception de ses canulars. Par contre, il a foiré le format de sa vidéo, sa vidéo est hideusement anamorphe, peut-être exprès, pour pas se faire choper par Youtube, ou alors à l'époque y'avait pas le matos qu'on trouve maintenant. Je vais lui envoyer mon tuto.


Moi, c'est fichu d'avance, la pauvreté de mes prémisses me condamne à la misère spirituelle et au naufrage filmique. Je n'atteindrai jamais le niveau de gravité dans la  connerie de chez Mozinor. Mes quelques inserts les plus réussis se hissent avec peine au niveau d'OSS 117, qui était déjà plus faiblard que la série "Au service de la France", pourtant écrite par le même auteur (Jean-François Halin, un ancien des Guignols de l'info.)

"On ne vit que deux fois" (1967)

Est-ce que ce qui me plairait pas, plutôt, dans les James Bond, c'est sa toute-puissance, sa résistance aux bourre-pifs, son impunité, et son absence de conscience morale au service de la raison d'Etat, qui ne lui enjoint jamais que de soutenir et préserver l'ordre établi en éliminant les ennemis de la démocratie parlementaire ? Jamais on va lui demander d'aller dessouder le président syrien, ou celui d'Arabie Saoudite, ou d'aller embêter le brésilien, ou le chinois, et pourtant y'a des jours où ils mériteraient. Et les intrigues sont faciles à suivre, et il couche à droite (Zemmour) à gauche (Hidalgo) en envoyant paitre sa hiérarchie quand ça le chante, et sauve quand même le Monde Libre, Civilisé et Blanc à chaque fois.
Je monte quarante-cinq minutes de mon film-qui-marche-pas et qui alterne prégénériques détournés et génériques clinquants et pop, puis je me décourage un peu, parce que je me rends bien compte que ce que je déteste, dans les films de James Bond, c'est que ça me plaise, pour les raisons suscitées, alors je me demande pour détourner mon attention, qu'est-ce qu'il devient, au fait, Mozinor ?

(fin de l'Introduction)

2/ La réponse en images



Là, en cette fin année, dans ma période de débordements webinaires qui ne me laisse pas fermer l'oeil de la nouille, je me disais que j'allais faire plutôt de l’image que du texte, parce que après je m’en sortais plus,du fait que je sois obsédé textuel qui génère sa propre glu. Mais je crois que je vais laisser le démon vidéo-parodique à Mozinor, bien que ses petits clips aient sans doute du mal à dérider les Zemmouristes, pourtant moins nombreux que les Mozinoriens. C'est trop de boulot.

merci à Julien pour la vidéo de Schopenhauer.

samedi 2 octobre 2021

Loukoum et Tagada contre Mindhunter

L'affiche me fait penser à Richard Corben.
Qui n'a pourtant rien à voir.
Y aura-t-il une saison 3 de Mindhunter, la glaçante série de David Fincher sur le profilage des tueurs en série dans les années 60 ? La controverse ne me passionne pas. 
Je veux dire, il faut éviter de se nourrir uniquement de cochonneries toxiques. Les deux premières saisons sont bien menées, mais malaisantes à souhait. Après avoir joué les otages consentants des séries télé pendant une vingtaine d'années, le sortilège qui nous liait s'est un soir défait, évanoui dans l'azur, un soir de pandémie où j'avais perdu la foi dans les vertus du téléchargement, après une énième série dont les promesses, susurrées par les journalistes spécialisés, n'engageaient que ceux qui y croivaient.
Depuis, le soir, on est au lit, et on lit des livres. 
Tagada me récite à voix haute un passage de "Criminologie", de Maurice Cusson, que je lui ai trouvé sur l'extraordinaire librairie en ligne "Ali-baba et les 40 bibliothécaires en rut" : https://fr.1lib.fr/ pour nous éviter la ruine bibliographique depuis qu'elle a repris ses études après son départ à la retraite. (Depuis que j'ai écrit l'article, les antipirateures ont rendu le site inopérant, mais à l'heure où je mets sous presse, ils sont relocalisés par ici : https://fr.b-ok.cc/ mais sont susceptibles de disparaitre à nouveau du multivers. Auquel cas il faudra les rechercher à partir de l'argument "Partie du projet Z-Library. La plus grande bibliothèque électronique du monde entier" dans google.)

Entre 1935 et 1960, la criminologie de langue française est dominée par la figure d’Étienne De Greeff. Médecin anthropologue à la prison de Louvain à partir de 1926 et professeur d’anthropologie criminelle à l’Université de cette ville dès 1929, son influence se fait sentir notamment sur J. Pinatel, C. Debuyst, A. Hesnard et M. Fréchette. De Greeff prend ses distances avec les positivistes en se délestant de leur lourd déterminisme et en s’efforçant de voir les criminels comme ils se voient eux-mêmes. Dans une œuvre très riche qui déborde la criminologie, deux thèmes retiennent l’attention : le processus de l’acte grave et le sentiment d’injustice subie du criminel.
Chez de très nombreux meurtriers, De Greeff (1935-1942 ; 1948-1955) étudie de l’intérieur la maturation psychologique qui débouche sur le crime passionnel. Il insiste sur le fait que le processus du passage à l’acte s’étale dans le temps. La plupart des hommes qui en viennent à tuer la femme qu’ils disent aimer mûrissent leur crime pendant des semaines, des mois, quelquefois même des années. Leur évolution se déroule en trois stades. Elle commence par l’assentiment inefficace. L’idée que leur compagne pourrait disparaître s’infiltre peu à peu dans leur esprit sans qu’ils n’osent admettre devenir eux-mêmes les agents de cette mort. Dans un deuxième stade, la possibilité qu’ils suppriment la femme s’impose à leur esprit et ils en arrivent à l’accepter : c’est l’assentiment formulé. Puis vient la crise ; la décision, pour ou contre, est imminente. Écartelés, ils sont dans un état de tension extrême ; ils dorment mal ; mangent mal ; leur contact avec la réalité se détériore ; ils souffrent. Finalement, il suffit d’une maladresse ou d’une provocation de la part de l’éventuelle victime pour lever brusquement les dernières inhibitions. Le champ de conscience se rétrécit alors ; ils entrent dans un état de transe. Ils attaquent avec sauvagerie et, souvent, portent des coups répétés à la femme (De Greeff, 1942 : 243-7).
Cette issue fatale n’est rendue possible que par une évolution qui a conduit le meurtrier à se détacher de la femme qu’il prétend aimer et à se désintéresser de son propre avenir. C’est le « processus suicide ». De plus en plus désespéré, le meurtrier éventuel perd le goût de vivre. Il se désengage de tout ce à quoi il était attaché. L’idée de finir ses jours en prison cesse de lui faire peur. Devenu indifférent à tout, il devient capable de tout.
Parallèlement, au cours de ce que De Greeff appelle le « processus de revendication », le criminel projette tout le blâme sur sa future victime pour se sentir ensuite autorisé à se venger : elle a abusé de sa confiance ; elle l’a épousé par intérêt ; elle l’a humilié ; elle l’a honteusement trompé. Pour se persuader que la femme qu’il prétend aimer mérite la mort, il la dévalorise, l’accable de tous les torts et la réduit à une caricature haïssable.
De Greeff a aussi décrit la personnalité du criminel. Il a surtout insisté sur le sentiment d’injustice subie. L’homme engagé dans le crime nourrit des griefs contre l’univers entier. Il est convaincu d’avoir subi une longue succession de préjudices immérités. Il affirme qu’il a dû lutter durant toute sa vie contre les iniquités et les injustices. De ce fait, il adopte vis-à-vis d’autrui une attitude revendicatrice et justificatrice qui débouche sur le refus de pactiser. Convaincu que ses propres crimes sont des actes de justice, il les légitime en se persuadant qu’il est plus juste et plus honnête que ses juges. 
[...] Disciple de De Greeff, Pinatel présenta, en 1963, puis en 1974, une systématisation qui devait exercer une réelle influence sur la criminologie de langue française sans pour autant échapper à la critique. Selon Pinatel, il n’y a pas de différence de nature, mais de degré, entre les criminels et les autres. Ils se distinguent des gens normaux sur quatre dimensions du « noyau central de la personnalité criminelle » : l’égocentrisme, la labilité, l’agressivité et l’indifférence affective. Ces quatre traits doivent tous être présents pour qu’un crime grave soit possible.

1. L’égocentrisme est la tendance à tout rapporter à soi-même, l’incapacité « de juger un problème moral d’un point de vue autre que personnel » (Pinatel, 1975 : 597) et la propension à réagir à la frustration par le dépit et la colère. L’égocentrisme permet au criminel de se persuader de la légitimité de son forfait et le rend indifférent à l’opprobre qui s’attache au crime qu’il s’apprête à commettre.

2. La labilité est une combinaison d’imprévoyance, d’inorganisation dans la durée et d’instabilité du caractère qui empêchent le délinquant d’être inhibé par la menace de la sanction. Il se laisse asservir par le désir du moment sans tenir compte des conséquences lointaines de ses actes.

3. L’agressivité est l’énergie permettant au criminel de surmonter les obstacles rencontrés au cours du passage à l’acte et la combativité nécessaire pour passer outre à l’odieux de la réalisation du crime.

4. L’indifférence affective est un manque d’émotion altruiste et sympathique qui rend le criminel insensible aux souffrances de sa victime et incapable de ressentir de la culpabilité. Imperméable aussi bien à la pitié qu’à la compassion, il n’est pas retenu au cours de l’exécution du crime par le spectacle du mal qu’il inflige. Cet état de froideur psychologique peut provenir de carences éducatives ou constitutionnelles. Il arrive aussi qu’il soit le résultat d’un processus de désengagement affectif.

La théorie de Pinatel est en même temps une analyse des traits de personnalité qui distinguent les criminels des autres et une description des attitudes psychologiques qui rendent possible l’exécution du crime grave. Et elle est moins une explication qu’une identification des conditions subjectives du passage à l’acte : être indifférent à la réprobation, à la perspective de la peine, à la souffrance de la victime et à l’odieux de l’exécution du crime. À ce titre, elle n’échappe pas tout à fait à la tautologie : ce qui sert à expliquer le crime est contenu dans le crime lui-même.

Mais dites donc, voyez-vous ça, c'est qu'on ne s'embête pas, chez les criminologues. On dirait bien que quand Pinatel regarde l'abîme, Michel Fourniret le regarde aussi. Des défauts de caractère, des ruminations un peu poussées, comme chez les gens normaux mais en plus intense, et puis un jour de marée haute pulsionnelle, CRAC, passage à l'acte. Et COUIC, dans le journal. Et re-CRAC, au gnouf. Ou pas. Tagada me glisse gentiment que je présente au moins 3 des 4 conditions psychologiques requises pour passer à l'acte. Elle est bien gentille, mais moi, Loukoum, j'ai checké pendant sa lecture à voix haute, et j'ai bien les 4. Sur le moment, on rigole comme des jeunes mariés. Le lit, insuffisamment rigidifié, commence à grincer, et le chat, mécontent du barouf, se barre de sur nos pieds. Plus tard, quand elle me parle d'autre chose le dos tourné, dans la cuisine, et que j'ai l'épluche-patate à la main, une sorte de vertige me prend, mais c'est un flash forward, c'est depuis qu'elle m'a lu l'article. Je me dis qu'en fait, mon père présente les 4 traits de manière flagrante, mais au fond, je sais bien que ce qui me déplaît chez lui, c’est que je lui ressemble beaucoup.  Même si je n'irais sans doute pas faire chez lui ce qu'il vient de venir faire chez nous et dont je ne dirai rien, par décence tardive, après trois ans de mise à l'écart pour cause de pénibilité. Et pas question de botter en touche en usant du subterfuge de Flopinette, qui disait jadis sur un forum disparu que j'ai bien mis 5 ans à déterrer dans les cyber-gravats : 
Et même lorsqu'il y a offense, il faut savoir que les gens sont rarement conscients de faire des offenses. Comme qui dirait, c'est "inconscient", et la part de l'inconscient dans le comportement humain est énorme. J'ai une expression pour ça : "ils sont de mauvaise foi de bonne foi". Et cela, tu n'y peux absolument rien. Si leur économie psychique nécessite qu'ils ne soient pas conscients de l'offense, ils auront des hallucinations plutôt que de voir le mal qu'ils font. Le mal n'est jamais conscient. [...] Où as-tu vu que je condamnais J. ? Ton imagination se révèle fertile. Je dis simplement qu'il doit avoir quelques problèmes relationnels et que s'il se demande d'où ils viennent, la réponse est simple. Mais son karma n'est pas le mien, et ne peut pas le devenir, tant que je ne le condamnerai pas. Et je ne le condamne pas, car pour sûr je ne le souhaite pas."

J’ai longtemps trouvé ça bien vu, mais aujourd’hui je me dis : qu’est-ce que c’est que cette croyance que ne pas condamner autrui va me préserver du sort de celui que je dénigre ? ça sent le pharisien pas libéré, qui se retient de médire pour éviter le retour de boomerang karmique, un truc qu'il a intégré dans ses croyances; si j'évoque un effroyable connard qui n'a rien capté à sa vie, même si c'est mon père, ce n'est pas de le dire qui va y changer quelque chose, ni pour lui, ni pour moi. Sauf si je le lui dis en face, mais je m'expose alors à des troubles que je préfère éviter. Ce type a passé sa vie à nous inférioriser, mon frère et moi, il ne pouvait exister qu’en nous enfonçant, en entrant en compétition avec nous, et en se dévoilant à lui-même comme le meilleur, comme si nous le menacions, alors que nous étions ses enfants, pas ses concurrents. On peut se demander pourquoi il n'a pas trouvé d'autre solution pour avoir l'impression de vivre, mais c'est une autre histoire. Je ne parviens à l’apprécier ni comme homme ni comme père, il a le don de me perturber émotionnellement comme toute bonne relation toxique, mais au fond je ne peux rien lui reprocher qui ne ressemble comme un frère de ta soeur aux remarques blessantes dont il a parsemé notre éducation, moi et mon cadet. Or, Jésus et Flopinette ont dit « Aime ton ennemi » , pas « deviens comme lui ». C'est un pervers narcissique incurable, il est trop tard pour l'en prévenir car tout son système d'auto-conservation est maintenant solidifié. La rencontre n'a pas eu lieu, et vu les mécanismes de protection à l'œuvre, elle n'aura jamais lieu. Il m'arrive encore de le regretter, et c'est là que je suis fragile, et susceptible de me refaire baiser. Je peux juste me tenir au large et faire des choix différents des siens. Le puis-je vraiment ? A la lecture de mes interactions avec mon fils depuis une quinzaine d'années, pas tant que ça. Mais je peux continuer d'essayer. 

(Loukoum et Tagada® sont une création John et Jeannette Warsen®)

vendredi 10 septembre 2021

Vaccination pour tous (2)

 Il y a d'abord eu cet article dans Télérama.


Au moins, ils ont résolu le problème de la cyber-addiction. 
Ex-aequo avec les talibans, qui lapident les e-gamers qui n'ont pas fui à l'étranger.
Et admettons que les Chinois n'aient pas d'addicts au porno parmi leur population, jeune ou vieille, puisque leur Internet n'est qu'un gros Intranet d'entreprise, mais imagine, en Europe ou aux USA, un hologramme tout verdâtre de Macron qui jaillit de ton écran et qui vient te couper ta connexion quand tu te branles plus de cinq minutes sur un site coquin, qui te met une petite tape sur le cul et t'envoie gentiment au lit (il t'appelle par ton prénom puisqu'il t'a identifié grâce à la reconnaissance faciale.)
Les objecteurs de pass sanitaire auraient tôt fait de hurler à la mesure liberticide.
Je suggère vivement à tous nos lecteurs pornoïques de continuer à se branler comme des sourds tant que c'est encore possible (moi-même, je ne sais pas ce qui me retient, à part que j'ai les mains prises par la rédaction de cet article) parce que la reconnaissance faciale, j'ai vu des enquêtes sur Arte, c'est sûr qu'on y va aussi, même si on y va masqués vu que c'est encore un peu interdit par la loi mais que la techno est déjà là.
Justement, j'ai reçu récemment de la part d'un collectif de techniciens intermittents du spectacle (qui ignorent que j'ai un CDI depuis début juin) un message m'invitant à une insurrection polie mais révoltée et surtout juste.

"Nous nous sommes réuni·e·s hier soir pour une AG de lutte.
Beaucoup de sujets ont été inscrits à l'ordre du jour mais la question du pass sanitaire et de ses effets inhumains, liberticides et dévastateurs a occupé une importante partie du débat.
Beaucoup d'entre nous se sentent acculé·e·s face à cette mesure gouvernementale ; pris·e·s en étau entre la position individuelle, la nécessité de travailler et le besoin de faire front collectivement contre cette mesure inacceptable. 
Nous ne sommes pas dupes, le pass sanitaire est un outil du gouvernement pour contrôler nos vies, masquer les vrais sujets et mettre en place un système d'auto-flicage des citoyens.

Beaucoup de questionnements ont été soulevés :
Le pass nous permet-il d'exercer notre métier dans les conditions habituelles ?
Ça veut dire quoi ce pass dans ma vie ?
Ça veut dire quoi ce pass dans mon travail ?
Quels moyens on se donne pour agir ?
Acceptons-nous d'appliquer un pass qui permet à certain·e·s adultes d'accéder à une vie sociale démasquée pendant que nos enfants ont l'obligation d'être masqués à l'école du matin au soir ?

Plusieurs moyens d'action sont envisagés :
Interroger les programmateur·rice·s et directeur·rice·s des structures culturelles de l'agglomération nantaise qui pour la plupart ont mis en place le pass sans même un échange avec leurs salarié·e·s.
Boycott collectif
Se poser la question du pass revient à envisager la question de la grève.
Le recours juridique et la question du secret médical
Rejoindre le mouvement "contrôler n'est pas notre métier".
Créer un kit anti-pass
Mettre en place des brigades d'interventions anti-pass
Interroger les politiques en cette période pré-électorale"
Il me semble qu'ils s'acculent eux-même dans l'impasse. Que peuvent bien leur répondre les programmateurs de structures culturelles sur le sujet du pass, à part leur servir le brouet gouvernemental ? Que de violence verbale en perspective. Misère. Le plus affreux, bien sûr, c'est cette atroce écriture inclusive, Que Bernard Pivot nous en préserve.
Pendant ce temps, ce matin même, à l'autre bout de la planète, et quasiment en direct de notre envoyé spécial permanent en Nouvelle-Calédonie, où un reconfinement venait d'être décidé :

Bon ben ça y est, on est tombés dedans.

Découvertes des premiers cas locaux lundi, aux 4 coins du pays (premier cas sur l'île de Lifou !!), ce qui signifie que ça faisait au moins 3 semaines que le virus circulait, mais sans cas grave ni symptomatique, il est passé sous les radars le temps de bien s'installer un peu partout. Et c'est du Delta indien, de la bonne.

Ironie du sort, vendredi dernier avait été votée la vaccination obligatoire par notre gouvernement local, ce qui avait donné lieu à une manif le lendemain samedi de plus de 1000 personnes antivax (bonjour les contaminations) juste en bas de chez nous, devant le siège du gouvernement...

Et de fait, on part sur les chapeaux de roues : 3 cas avérés lundi, 9 mardi, 66 mercredi, 117 jeudi (au total).  7 cas sont en réa, et premier décès ce matin. (le monsieur était certes porteur de nombreuses comorbidités et âgé de 75 ans... mais il était aussi vacciné depuis le mois de mars ! ) C'est la ruée sur les vaccinodromes généralisés depuis 2 jours partout et sans rendez-vous, 5000 doses ont été injectées dans la seule journée d'hier. Il était bien temps, mais il est déjà trop tard. Avec 26 % de vaccinés seulement et 70% de la population en surpoids ou obèse, ça va être le scénario polynésien (pire qu'aux Antilles), un vrai carnage, ça sent la fosse commune.

On prévoit d'ici 15 jours la saturation totale de l'hôpital et des cliniques qui étaient déjà en déficit de personnels depuis des mois avec le départ de nombreux toubibs rentrés en métropole (on a perdu 10.000 habitants ces 5 dernières années, et ce ne sont pas des kanaks de tribus...) que notre gouvernements ou les institutions idoines ont été incapables de faire remplacer. On est donc très mal préparés, je dirais même plus : très mal tout court.

Les gens sont assez négligents ici : peu de vaccinés depuis février malgré les fortes incitations par l'assurance que le bouclier sanitaire ne tiendrait plus longtemps face au delta ; malgré les mises en garde par rapport aux taux d'obésité et de comorbidité d'une population gavée de malbouffe, d'alcool et sans aucune hygiène de vie ; malgré l'exemple catastrophique des cousins tahitiens ; malgré l'info qu'une douzaine de connards avait fait annuler leur septaine obligatoire à leur retour de métropole par la justice alors qu'on sait que même vaccinés on peut être porteur, malgré, malgré, malgré... Rien n'y a fait.

En revanche, ils sont aussi très obéissants : tout le monde respecte le confinement strict, les masques sont partout, les rues désertes, etc... La peur a remplacé d'un seul coup le "casse pas la tête"; comme les enfants... La communauté kanake chez qui les cérémonies coutumières de deuil durent un mois va être particulièrement affectée.

Ce qui est sûr, vu le départ en flèche de l'épidémie, c'est que nous ne redeviendrons certainement plus jamais "covid free", c'est mort de chez mort comme me disait mon garagiste parlant de l'embrayage, et qu'on est encore moins près de partir en vacances. On attend des annonces concernant un report éventuel du referendum du 12 décembre...

Nos zélus/crétins ont déjà demandé des bataillons de personnels médicaux en renfort à la métropole... Vive l'indépendance !

C'est la Kanakpanik ! 

PS/ j'oubliais : nous avons dans ce pays de magnifiques spécimens de chauves-souris particulièrement efficaces pour créer des variants bien mortels (genre Nipah, cf un de mes mails en 2020), on vous renvoie le variant kanak dès que c'est prêt...

A noter donc que la vaccination obligatoire votée par le gouvernement local entraine une manif des antivax ET la ruée vaccinale simultanée. Si ça se trouve, c'est les mêmes, qui sont farcis de défiance à l'égard du Pouvoir, et qui vont se faire vacciner quand ils y sont contraints. Puis retournent manifester contre les mesures liberticides. Putain, ça y est, je suis mûr pour regarder Zemmour. L'étanchéité aux faits des réfractaires au vaccin est à pleurer, mais faudrait surveiller le taux de conversion des antivax une fois qu'ils sont contaminés. Les sombres Tristus ne deviennent sans doute pas des Rigolus pour autant, mais ça doit quand même leur en mettre un coup au moral.
En France il s'est publié d'excellents podcasts sur les mécanismes du complotisme et de la malveillance supposée des gouvernants et des soignants, sur la 5, France Inter et/ou France Culture, je ne sais plus mais je vais les coller sous ce paragraphe dès que je les aurai retrouvés... le problème c'est que les complotistes ne sont pas très clients de podcasts expliquant le complotisme, puisque les journalistes sont les valets du pouvoir à la solde des media mainstream...








Ecouter des podcasts sur le complotisme, j'y passerais ma vie, mais qui s'occupe trop de clés devient serrure (proverbe soi-disant turc, lu sur un forum de pornodeps en 2006)
Pour ma part, j'ai involontairement contribué à l'éradication des vecteurs de la pandémie (& de la dictature numérique associée) en réinventant bien malgré moi le piège à frelons asiatiques, ces damnées faces de citron comme les appelait affectueusement Buck Danny (en fait il parlait des Japonais, mais chut !)
J'avais vidé au compost une trentaine de pots de confiture périmés, et guêpes, abeilles, mouches et frelons sont venus en toute amitié y butiner pendant quelques jours; j'avais laissé les pots dehors, les insectes les nettoient aussi. Là-dessus, une petite pluie est tombée, et seuls les frelons asiatiques se sont retrouvés noyés dans les bocaux, dans trois centimètres de vieille confiture réhydratée à l'eau de pluie. J'ai bien retrouvé une trentaine de cadavres. Alors qu'il y a trois jours, j'avais médité un coup de pelle sur ces avatars du péril jaune, mais c'est clair que j'en aurais tué deux, puis aurais été piqué par dix, or je suis allergique. Ca se serait pas bien mis. Alors que là, responsable d'un génocide par hasard et à la tête d'un charnier d'insectes que j'exècre, j'exulterais presque. 
Vous allez me dire, j'ai le triomphe facile. 
On se la pète avec ce qu'on peut.