samedi 17 janvier 2015

Rencontre avec Satan

Comme elle est sans fond, j'ai retrouvé ceci dans ma poubelle :

Posté le: 06 Sep 2003 20:48    Sujet du message: Rencontre avec Satan
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J'entre dans une boutique qui se révèle être une sorte de garderie d'enfants. Au bout d'un moment, une gamine particulièrement malfaisante attire l'attention des éducateurs, qui essaient d'être gentils avec elle et de comprendre ce qui ne va pas. Lorsque l'un d'entre eux lui demande "Est-ce que tu voulais me faire du mal ?" Elle répond :"Non bien sûr", mais là je vois la fausseté et la froideur absolue, et je comprends qu'elle est possédée. Je rebrousse chemin afin d'en aviser la direction, avant de m'apercevoir que c'est un rêve. Là je me dis :"La solution n'est pas de punir cette malheureuse créature mais de l'aimer". Lorsque je reviens sur mes pas, les locaux baignent dans une étrange luminosité, et j'arrive dans une grande salle pleine de monde, où on est maintenant en train de faire le procès de la gamine. Je m'approche d'elle, et je prends son visage entre mes mains en lui disant :"Je t'aime", tout en essayant vraiment d'émaner de l'amour. A ce moment là le rêve explose, je me retrouve dans une sorte de vide plein d'étincelles multicolore, l'énergie est hyper puissante, et j'entends la voix de Satan :"Serais-tu prête à le faire jusqu'à la fin du monde ?" La question consiste en fait à me demander si je suis prête à le suivre dans son propre enfer jusqu'à la fin des temps pour le sauver. Là je commence à douter et je dis "oui", mais je pense "non". Du coup la solution n'est pas trouvée et le rêve part en biais, dans un autre scénario.

Commentaire : j'ai cédé à une vieille habitude consistant à envoyer de l'amour aux démons pour les transformer, mais c'est une habitude stupide car elle consiste à opposer une énergie relative à une autre énergie relative. C'est "ma" capacité d'aimer contre "sa" capacité de haïr", et là, en l'occurrence, ça fait plusieurs fois que je constate que la force relative des démons me dépasse, et réussit à me priver de ma propre capacité à les aimer. En faisant de l'amour un état, je me mets en situation de me heurter à un état plus puissant et opposé. Avec un petit démon, on peut éventuellement avoir le dessus, mais avec Satan, ça ne risque pas d'arriver, relativement parlant je sais qu'il sera toujours infiniment plus balaise que moi, et ce n'est pas le premier rêve qui me le prouve.
La seule solution aurait consisté à faire un transfert de conscience, à devenir Satan moi-même. Et là, il aurait été transformé, parce que ce ne sont pas "mes" qualités qui l'auraient transformé mais la vacuité qui est ma base, pour autant que sa perception soit claire dans ma conscience. Evidemment, si elle ne l'est pas, je deviens tout simplement un démon, point barre. Quoi qu'il en soit, ça a toujours fonctionné jusqu'à présent. La vacuité étant absolue, aucune puissance relative ne peut lui résister. Et comme elle contient pas nature la compassion, elle transforme ce qu'elle touche, là où elle est perçue clairement. Mais bien sûr, elle n'est pas personnelle. Et elle doit être perçue clairement.
En un mot, dans ce rêve, j'ai commis l'erreur de placer la lumière au-dessus de la vacuité, ce qui ne marche pas, car la source, c'est la vacuité.

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Et la redif à laquelle vous avez échappé cette semaine.






vendredi 16 janvier 2015

Pendant ce temps, au Nigeria...

Massacres de Boko Haram : où sont les unes chocs ?

Alors que le monde est mobilisé pour sauver Charlie de la barbarie intégriste, le Nigeria est au bord de l'explosion, dans une certaine indifférence. Dans la foulée de la mobilisation de Paris, des journalistes alertent l'opinion internationale sur le péril Boko Haram.

http://www.courrierinternational.com/article/2015/01/13/massacres-de-boko-haram-ou-sont-les-unes-chocs

Hé ben moi j'ai titré pleine page, alors t'as qu'à voir.
Par contre j'ai pas mis de photo, elles sont sans doute trop dégueu. (Je refuse de les voir, aussi)
Alors qu'on ne vienne pas m'accuser de faire du cyberjournalisme de complaisance, hein, ou de préférer 13 morts blancs à 2000 morts noirs.
Je les préfère vivants.
Et puis comme ça, aujourd'hui je suis Nigeria, ça me change d'être un charlot.


A part ça, tout le monde se lâche sur ses blogs.

http://blogs.mediapart.fr/blog/mathiasdelori/080115/ces-morts-que-nous-n-allons-pas-pleurer

Ah ça, pour écrire des articles et des commentaires plus ou moins inspirés, on est là.

Mais c'est l'inverse du 11 Septembre des blogs, de sinistre mémoire : les Fournisseurs d'Accès Internet sont ravis d'une telle effervescence, eux, au moins.
Tendance générale et évolution probable : pour les autres, c'est pas parti pour s'arranger.

Hier je me suis abonné au Monde (version électronique), histoire de ne pas me retrouver condamné prochainement à chercher mes infos dans ce bouillon de culture de la bloggosphère où je ne suis moi-même qu'un microbe, ni modeste ni minable.


jeudi 15 janvier 2015

L'homme qui a lu l'homme qui a lu le dernier Charlie

Difficile de nier le caractère sacré du Blasphème.


"Tignous, what else ?"
se serait exclamé Georges Clowné.

Et un autre article intéressant pour vous faire travailler vos langues :

Et le dessin de Charb que je n'ai pas vu dans le dernier Charlie, et pourtant il y aurait eu sa place.
Comme quoi on n'est jamais si bien Charlie que par soi-même.


De source sûre, Charb n'a pas eu le temps de crier "Maman ! "

Delenda Carthago, bordel.

Et pour finir, le commentaire d’un collègue qui va me permettre de me lamenter toute la journée :

"Pas grave qu’on ait pas trouvé Charlie en kiosque, de toutes façons, Charlie me faisait moyen rigoler en fait. C’était du sous-Harakiri… que la génération des 30 40tenaires ne s’imagine même pas, et que la génération qui arrive trouvera carrément scandaleuse. Mon père disait jeunes cons parce qu’on ne respectait rien, les jeunes des lycée sont encore plus cons, ils n’imaginent même pas qu’on puisse déconner de tout !"


dessin de Herrmann paru dans la Tribune de Genève

On est toujours le con de quelqu'un.


Anonyme, 2015

mardi 13 janvier 2015

Le point de Godwin

Un coup d'oeil intéressant sur la pornographie spirituelle du week-end dernier, que je suis bien content de ne pas avoir lu avant d'aller à la manif, sinon je n'y serais peut-être pas allé, ce qui n'aurait pas changé grand-chose.









On s'approche dangereusement du point de Godwin de tout un chacun, au-delà duquel il faudra abandonner toute espérance.
J'aimerais bien aussi avoir plus d'infos sur le groupe de bikers partis péter la gueule à Bachar.
Au fait, qui part en Syrie ?

lundi 12 janvier 2015

Bernard Maris à propos de la peur













Et après ça, on risque encore d'entendre Le Pen éructer :"Oui, on tente de diaboliser les forces du mal..." 
Je sens que je vais me radicaliser sur Internet, moi, ça va être vite vu...


dimanche 11 janvier 2015

Notre 11 Septembre

Le point de vue du philosophe (vivant et contemporain) sur les humoristes (morts et contemporains), dont je retiens que si les crayons sont une arme efficace pour dézinguer les terroristes au plan symbolique, ils le sont beaucoup moins dans le Réel.
Et celui des survivants.

« Vous pouvez me tuer, mais vous ne pouvez pas me nuire », aurait dit Socrate à ses bourreaux.
Quel boute-en-train, ce Socrate.
En attendant qu’il triomphe au Royaume des Cieux, y z’y ont bien fermé son claque-merde.





Et en bonus, le gag qui tue.
Enfin, qui tue moins que celui-là, quand même.