dimanche 14 octobre 2012

Le Progrès




Dans la vitrine de la librairie Coiffard, mon oeil est attiré par la couverture du Believer #2 , revue élitiste pas trop chère, (l'autre oeil est attiré par d'autres revues, tout aussi élitistes et peu onéreuses, comme "Schnoque, le magazine des vieux de 27 à 87 ans") qui me dit "achète-moi", tous les auteurs présents sur la couverture excitaent ma soif de savoir, ils me disent "lis-nous" alors comme c'est jour de paye...

Je tombe sur la critique d'un livre récent de William Vollmann, qui semble une sorte de sociologue errant  hyperactif et relativement illisible, que les Inrocks m'avaient autrefois survendu sans me prévenir qu'un livre sur deux qu'il écrivait traitait des putes et des clodos avinés au degré zorro de l'écriture, et l'autre de sociologie, et à l'époque j'étais pas tombé sur le bon, celui que j'avais acheté n'avait rien du Kessel mâtiné de Bourdieu coiffé à la Malraux auquel on pourrait s'attendre en lisant sa bio, mais là, dans cet article sur un livre de 1300 pages qui ne paraitra peut-être même pas en France, qui parle d'une ville oubliée dans un désert de l'Ouest américain trop proche de la frontière mexicane, cette métaphore à trois balles du progrès suffit à mon petit bonheur du jour... et puis dehors il fait vraiment un temps à ne pas mettre un bloggeur dehors ...




samedi 13 octobre 2012

La page 44 du point de vue de Bill

Ils étaient là, tous, à me gonfler l'autre jour en réunion AA avec la page 44 du point de vue de Bill, et puis finalement y'a quelqu'un qui l'a lue, à voix haute, et ça allait très bien avec le reste.
Où je serais d'ailleurs moi aujourd'hui, 20 ans et quelques jours après ma rencontre avec les disciples de Bill et Bob ? 


vendredi 12 octobre 2012

Spirit

Cette semaine, ils ont diffusé plein de films sur les amérindiens sur Arte. 
Ca a été l'occasion de voir des films ratés à base de bonnes idées et de bons sentiments (Coeur de Tonnerre) de découvrir l'ultime film de Cimino (The Sunchaser) moins raté, mais avec de si beaux paysages qu'on lui pardonne beaucoup, de revoir Little Big Man, mètre étalon de l'anti-western, et cet après midi même d'affronter le Soldat Bleu, récit gauchiste et féministe (tourné en 1970 comme un exorcisme pénible, un siècle après les faits) des exactions commises par le 21ème Régiment de Cavalerie du Colorado en 1865, qui ressemble à un snuff movie quand ils violent les femmes et tuent les enfants du gentil village gaulois des Cheyennes qui n'avaient ni potion magique ni eau de feu. 
Pas moyen d'échapper pour l'instant aux visions édulcorées ou romantiques que le cinéma consacré aux Indiens d'Amerique a réhabilité en tant que "bons" sauvages avec autant d'aveuglement qu'il en avait eu auparavant pour les traiter d'affreux barbares. Ca sent le racisme anti-blanc à plein nez.
Pas l'ombre de la finesse du traitement qu'ils ont pu s'offrir en littérature avec Tony Hillermann, par exemple.
Ou de la noirceur revendiquée de Scalped, le comics qui fait passer The Shield pour Titi et Grominet.
Mais y'a un gars sur la page d'Arte consacrée à un énième films du genre (Dance Me Outside) qui dit  à son propos "De vrais acteurs indiens beaux comme des dieux qui nous embarquent complètement dans cette histoire . On en redemande ! et pourquoi pas nous donner à voir les les films de Chris Eyre, le fameux film Dreamkeeper, Les disparues, Smoke signals, le nouveau monde, Geronimo de 1993 ..."
Bref, encore de bonnes soirées à télécharger en perspective.

Ca a été aussi l'occasion de ressortir un Sweat-Shirt Blanc Bleu acheté à Bastille en 89 et qui est increvable, dans lequel j'ai essuyé les remarques les plus perfides au Bureau, car à mon âge on ne s'habille plus ainsi, n'est-ce pas, et d'arborer ses motifs "Indian Spirit", putain de sa race. 
Je me suis demandé si j'étais grotesque exprès ou si je me foutais de mon apparence. 
Car ce n'est pas la même chose.
Devant l'inanité de la question, et surtout de la réponse, j'ai repris le travail.


jeudi 11 octobre 2012

Désolation sans Consolation

Desolation from lovetheframe on Vimeo.

J'aimerais bien savouarfer du Time lapse comme dans cette vidéo, qui commence comme un Koyanisqatsi qui décrirait la sensation subjective de l'écoulement du temps après 45 ans, et qui finit dans un monde post-Fukushima.
C'est normal, c'est Vendredi 12.